Il ne vous a pas échappé ces derniers jours une communication sur les Allocations familiales (Af), notament, la modification du versement du complément des Af.
Aujourd'hui, on parle aussi de "rééquilibrer", ou d'"ajuster" l'Allocation de rentrée scolaire. Il y a quelques semaines, souvenez-vous, on parlait des Aides au logement (Al ou Apl)
Avant tout, il faut connaître les chiffres. Vous les trouverez sur le site officiel de la Cnaf (fichier pdf).
Ce qui coûte le plus, ce sont les Aides à la familles (Af, Cf, Ars, Paje) et les Aides au logement.
La précarité (Aah, Rmi) représente une part importante, mais moins que les 2 premières.
Les frais de gestion (salaires du personnel) représente 3% (oui, seulement 3%)
La fraude, elle aussi représente un faible pourcentage. Pourtant, la part financière et le temps passé pour cette "maîtrise des riques" va au détriment du bon traitement des dossiers. De plus, voici une contradiction (une de plus) : on harcèle les agents pour faire attention de ne pas faire de courriers inutiles, ceci pour éviter les "flux" (les entrées de courriers). Et voilà qu'on demande en masse aux allocataires des extraits d'acte de naissance, ceci dans le domaine de la "maîtrise des risques". Cela entraîne non seulement des courriers en plus, mais aussi des appels téléphoniques et des visites à l'accueil supplémenaires. Résultats : l'objectif de qualité n'est pas atteint par l'agent, qui n'aura pas sa promotion !
Et pourtant, la politique actuelle de la cnaf est la dimunution du nombre de poste, en ne remplacement pas les départs à la retraite. Une pression sans précédent sur le personnel est mise en place, dans le but d'une future privatisation (des assurances privées lorgnent déjà...).
Pourquoi des sondages d'opinion ? Pourquoi de la publicité (retraite, santé, et bientôt famille), si ne n'est pour une très proche privatisation, qui a déjà commencée : certains services ne sont plus traités par les agents mais par des sociétés privées, soit-disant moins chères, mais mais au pris d'une qualité dégradé.
L'allocataire, l'assuré, devient "client". Il faut être rentable. Et c'est là que le bas blesse. Tous comme l'Assédic, les chiffres sont truqués ! Des objectifs inatégnables sont demandés par le ministère. Les directeurs, pour faire bonne figure et empocher une belle prime, poussent les cadres à avoir de bons chiffres de rentabilité, et ceci se répercute sur les agents, qui baclent le travail, au détriments de la personne au bout de la chaîne : l'allocataire.
De nombreuses grèves, peu médiatisées, ont eu lieu, ont lieu et vont avoir lieu dans les Caf (Lyon, Rouen, en PACA...).
ici à Lyon :
J'espère que vous, public, soutiendrez le personnel gréviste. Bien sûr, les agents, mal payés, non fonctionnaires (statut privé), et de plus en plus mal dans leur travail, veulent sauver leurs emplois, mais aussi et surtout, travailler dans de bonnes conditions pour un meilleur service rendu à l'allocataire.
Après la SANTE, l'Etat veut aussi faire des économies sur la FAMILLE ! Toujours en faisant bien attention de ne pas toucher aux profits des grandes entreprises ou aux Etats qui ne respectent pas les droits de l'Homme. Ceci en prétextant que les caisses sont vides ? Mais combien d'argent transit chaque jour à la bourse ? Faite les recherches par vous-même, et faites-vous votre propre opinion. L'argent est là, mais pas où il faut.